Le Copalme d’Amérique

Le Copalme d’Amérique, dont le nom scientifique est Liquidambar styraciflua, est un arbre des forêts d’Amérique du nord et centrale. Liquidambar vient du latin liquidus et de l’arabe ambar, par allusion à la résine liquide odorante produite par l’arbre. Il a été découvert par les espagnols en 1528 et introduit en Europe en 1861.

Cet arbre au port majestueux grâce à son tronc bien droit atteint une hauteur d’environ 30 mètres à l’état adulte. Les feuilles, caduques, sont longuement pétiolées. Leur limbe palmé présente 5 à 7 lobes effilés, finement dentés, avec un lobe central plus grand. Elles pourraient être confondues avec celles de l’érable, mais leur disposition alterne sur les rameaux les différencie des feuilles opposées de l’érable. De couleur vert lustré en été, elles prennent à l’automne de superbes couleurs, du rouge écarlate au pourpre ou au cuivre, avant de tomber. C’est un arbre très décoratif.

Au printemps, l’arbre porte à la fois des fleurs unisexuées mâles et femelles (espèce monoïque), qui sont dépourvues de pétales. On observe sur les rameaux des grappes dressées de boules verdâtres, qui tomberont rapidement. Elles correspondent aux fleurs mâles réduites aux étamines. Elles surmontent les fleurs femelles regroupées en globules pendants, dont on ne reconnait que les stigmates rouges. Après fécondation, ces globules se transforment en boules épineuses vertes puis brunes d’environ 4 centimètres de diamètre. Ce sont les fruits soudés qui vont rester sur l’arbre pendant tout l’hiver. Ils s’ouvrent au printemps suivant et libèrent des graines ailées qui seront dispersées par le vent. Ces groupes de fruits rappellent ceux du platane.

L’écorce du tronc produit une résine huileuse de couleur ambrée qui contient une substance appelée styrax, utilisée pour la fabrication de parfum. C’est aussi l’un des composants du baume du Pérou, qui possède des vertus dermatologiques. Le bois de copalme est appelé noyer satiné par les ébénistes. Il dégage une odeur de cannelle, les meubles fabriqués avec ce bois sont odorants.

Christiane LICHTLÉ
Conseillère municipale déléguée au développement durable
Docteure en sciences naturelles

Le Copalme d’Amérique en images

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